Plus besoin de présenter la série Lost, véritable phénomène télévisuel créé en 2004 par JJ Abrams (entre autres). Avec sa bande de survivants perdus sur une île mystérieuse après le crash de leur avion, la série était parvenue à captiver les spectateurs, avec ses révélations toujours plus intrigantes et une galerie de personnages que l’on apprend à découvrir progressivement, via les inévitables flashbacks de chaque épisode.
Et comme toute recette qui marche, les cuisiniers du petit écran se sont inspirés de Lost pour glisser quelques uns de ses précieux ingrédients dans deux nouvelles séries diffusées pour la première fois cette rentrée 2006.
A ma droite, Jericho. La série relate l’histoire d’une petite ville américaine après une série de bombardements atomiques des plus grandes villes des USA. Condamnés à survivre dans ce monde post-apocalyptique avec peu de moyens, et peu d’information, les habitants sont obligés de se serrer les coudes face à l’adversité. Impossible de ne pas penser à d’autres survivants cathodiques, ceux de Lost bien sûr. On retrouve d’ailleurs certains traits des personnages de Lost dans ceux de Jericho (le héros qui sait à peu près…tout faire, l’afro-américain qui maîtrise le bidouillage des radios, etc…).
A ma gauche, ma préférée, Heroes, dont 5 épisodes ont déjà
été diffusés. Créée par Tim Kring, Heroes relate l’histoire de personnages d’horizons divers dotés d’étranges pouvoirs (celui de se
téléporter, de prédire le futur en peignant, de voler, etc…). L’impression de
déjà-vu dans Lost se fait ressentir à deux niveaux : un des personnage
quasi éponyme de la série, Hiro, est japonais. Lui et son acolyte, également de
Tokyo, sont deux personnages principaux. Par souci de réalisme
assez peu fréquent outre-Atlantique, ils ne s’expriment qu’en japonais, traduit
par des sous-titres. Si Lost n’avait pas ouvert la voie avec le couple de
coréens Sun et Jin, eux-mêmes s’exprimant en coréen sur une chaîne
américaine en primetime, Heroes n’aurait peut être pas franchi le pas.
Autre
point commun, et de taille : comme dans la série insulaire, les
personnages de Heroes, qui ne se connaissent a priori pas, se rencontrent ou se
croisent tous à un moment ou un autre, comme par coïncidence. Comme dans Lost,
tous les éléments semblent connectés, sans apparaître clairement au spectateur,
un peu à la manière d’un puzzle.
Le problème avec les puzzles, c’est qu’au bout d’un moment, quand on n’arrive pas à avancer, on se lasse. Et c’est ce qui arrive à Lost, qui pour la toute première fois depuis sa création, s’est fait dépasser la semaine dernière en terme d’audience aux Etats-Unis. Un vrai choc ! La désaffection pour la série a commencé pendant la saison 2 qui, malgré quelques épisodes excellents, s’est fourvoyée dans des directions mal choisies, des fausses pistes incessantes, et toujours plus de questions sans réponse.
Alors, l’heure de la retraite a-t-elle sonné pour Lost ? La série aura malgré tout permis, comme on l’a vu avec Jericho et Heroes, de booster la qualité des autres séries US. Séries dont le visionnage n’est possible en France que grâce aux vertus indiscutables du peer-to-peer et de l’ADSL. Pour info, Heroes devrait passer sur TF1…l’été prochain ! Presque un an de décalage, une version française pourrie, entrecoupée de pubs pour Optique 2000…Non merci, je me contenterai d’un jour de retard sur les USA, et d’une version originale expurgée de publicités.
Banzaï !!!
Racaille le Rouge, corsaire du Net impitoyable
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