Remontons dans ma tendre enfance…
Disons dans ma première décennie (malheureusement peu de photos illustrent ce moment ingrat de mon adolescence, désolé).
A l'époque mes parents étaient abonnés au câble. Et c'est grâce à la chaîne Série Club que j'ai commencé à devenir accro à Buffy. Elle est si belle, si forte, son amoureux Angel si beau, et ses amis Alex et Willow si gentils. Voila comment au départ on apprécie, Buffy. Disons que la saison 1 et 2 sont parfaites pour les jeunes filles très fleur bleue. On a les pétoches, on pleure quand c’est triste, on applaudit quand Buffy met une raclée aux méchants vampires. Chaque saison est établie dans le but de combattre le mal et la fin du monde et un personnage différent est à la tête de cette entreprise. Et Buffy grâce à l'aide de son observateur Giles (bibliothécaire du lycée so british) et de ses amis se charge de lui barrer la route.
Alors bien sûr point de crédibilité dans tout ça, mais plutôt une bonne dose de second degré. Et le meilleur reste à venir, car si la série ne perd pas de son côté mélodramatique, chaque saison est un peu plus teintée d’ironie. Pour vous démontrer ces qualités je vais vous parler de deux de mes épisodes favoris, des épisodes phare où la réalisation met le paquet pour impressionner le spectateur.
L’un d’eux présent dans la saison 4, s’intitule HUSH, "un silence de mort".
Cet épisode est à la fois flippant et très drôle. Les méchants, les gentlemen , ont des vraies têtes de méchants. Joss Whedon a mis le paquet sur leurs costumes, leurs maquillages. Ils se déplacent bizarrement et la musique qui les accompagne est vraiment inquiétante. Malgré ça, l'épisode dispose d'une scène d'anthologie:
celle du briefing de Giles pour combattre les méchants gentlemen. Giles, comme tous les habitants de Sunnydale, est muet et pour se faire comprendre s'est mis au dessin. Le dialogue de sourd entre lui et le scooby gang est hilarant. Appréciez !
Je doute de mon pouvoir de persuasion, alors je me permets d’en remettre une couche, un autre de mes épisodes fétiches est une sorte de Buffy en comédie musicale. Il s’intitule ONCE MORE WITH FEELING, "que le spectacle commence", diffusé dans la saison 6. Chaque scène est dansée et chantée et reliée par des interludes de vrais dialogues. Voilà un montage des scènes musicales. Cet épisode démontre le brin de folie transmis par la réalisateur et les scénaristes aux acteurs.
Et même si la série se prend de plus en plus au 40 ème degré, certains épisodes comme celui dans lequel la mère de Buffy meurt," THE BODY", saison 5, sont très intelligemment traités : émouvants à souhait car très réalistes. L'extrait est un peu long (comme tous ceux que je vous propose) mais l'image est très belle, Sarah Michelle Gellar interprete la scène à la perfection et le spectateur tombe dans le piège que lui tend la réalisation. Bref , un beau coup de maître de Joss Whedon.
Comme vous l’aurez compris cette série est complète par les thèmes qu’elle aborde, et le public qu’elle cible tout au long des 7 saisons. Ce que j’ai apprécié avec cette série c’est qu’elle a mûrit au même moment où ses fans grandissaient. Alors c’est peut être trop tard pour s’y mettre mais j’espère qu’avec ces quelques précisons, on pourra enfin me laisser dire que cette série est culte.
Barbie barbare
"Once more with feeling" est un des épisodes les plus fous et réussis que j'ai jamais vu, toutes séries/époque confondues. Tu n'es plus seule, Barbie...
Rédigé par : Marsellus | 15 novembre 2006 à 20:37
Moi aussi, j'aimais bien la miss Buffy… Surtout les deux dernières saisons qui montrait avec beaucoup d'intelligence le passage à l'âge adulte de son héroine.
Martin Winckler, qui n'est pas le dernier venu quand il s'agit de parler de série, a très souvent défendu la série contre ses délateurs et à mon avis à raison.
Au passage, un peu de pub pour le webzine de Winckler : http://martinwinckler.com/.
Rédigé par : Vincent | 17 novembre 2006 à 17:19